Cette rentrée de septembre 2022 a un goût d'avant. Marcher dans Paris, respirer l'atmosphère agitée, se réjouir des touristes revenus, s'étonner du métro bondé ! Les terrasses sont encore pleines de monde, les salles de cinéma et de spectacle retrouvent les spectateurs. C'est le rythme trépidant habituel, ce tourbillon parisien que l'on trouvait souvent épuisant et qui nous a tant manqué ! L'on a presque oublié la période Covid, les masques ont disparu, l'Ukraine a remplacé la pandémie et la crise énergétique éclipse tout !
Continuer à écrire pour les enfants semble parfois dérisoire dans un monde devenu de plus en plus fou. Ou au contraire faut-il s'évader du réel, raconter de belles histoires, allumer des étoiles dans les regards enfantins. Se faire plaisir en somme. Le monde de l'édition jeunesse existe toujours, même si les projets sont en attente et ce matin j'ai demandé mon accréditation professionnelle pour le Salon du Livre de Montreuil prochain ! Je suis toujours ravie de retrouver les enfants et partager avec eux l'amour des livres, des mots qui font rêver, voyager, réfléchir ! Je ne me lasse pas de raconter Enal et le Peuple de l'eau, cette fable écologique qui a pris corps dans des faits réels, la destruction par les explosifs des pêcheurs de Sulawesi et le requin apprivoisé d'Enal. J'espère que bientôt nous pourrons arpenter la jungle avec les éléphants d'Asie, si ce nouveau conte voit enfin le jour et partir en Thaïlande, au pays des Karen, à la frontière birmane, sur les traces de Lou Sai !